Part Infime
poème de Patrick Crispini
Part infime
Cercles toujours pleins
Voûtes incomparables
Au nombre d’or d’airain
Hymen harmonieux sable
Mûri dans l’astre intime
Caressant dans l’onde
Des toisons de sons
Part féconde
Furieuses joies du monde
Mort sure qui s’enferre
dans la nuit des rondes
Vasques lourdes des sphères
Que l’ivre des oiseaux
À l’approche d’aube
Retient en air et mer
Part d’ange
Au fin solstice d’amour
Homme qui laisseras-tu
D’autre que ton doute
Femme qui sèmeras-tu
D’autre qu’un trace
Au lieu d’en être dignes
Sans une rature d’âme ?
Part infime, extrait du recueil Air et Mer (hommage à Rainer-Maria RILKE)
© Illustration : Patrick Crispini – PC-TRANSARTIS – septembre 2002