Herveline Delhumeau
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voir : site d’Herveline Delhumeau – Fortunes de mer, vitrail des eaux – Recueil de galets
Mes fortunes de mer (brochure) –
Herveline DELHUMEAU est née à Paris, dans une famille d’artistes et de marins. Son père, le peintre Jean-Paul Delhumeau, dit MOROG, graveur, sculpteur monumental et artisan du Beau béton, fut l’un des fondateurs de la célèbre école de voile des Glénans.
Dès son plus jeune âge, elle a donc été très naturellement plongée dans les mondes de l’art et de la mer.
Elle a accompli des études classiques et obtenu en 1985 un Doctorat de IIIe cycle en Histoire de l’art et archéologie portant sur l’architecture du premier art gothique, ce qui a déterminé son orientation professionnelle.
Chargée de cours et de travaux dirigés à l’Université de Paris IV-Sorbonne et pour d’autres institutions durant une dizaine d’années, elle s’est aussi formée sur des chantiers de fouilles et a dirigé plusieurs opérations, notamment aux Thermes de Cluny à Paris. Initiée très tôt au dessin, elle a illustré nombre d’ouvrages d’histoire de l’art et a démontré ses talents dans le relevé d’architecture comme dans le dessin d’objets archéologiques. Membre fondateur de la société GRAHAL (Groupe de Recherche Art Histoire Architecture et Littérature), elle a réalisé dans ce cadre de très nombreuses recherches et dossiers patrimoniaux à l’échelle nationale.
Elle travaille depuis plusieurs années au Ministère de la Culture, à la Sous-Direction de l’Archéologie où, après avoir assuré l’illustration et la publication de nombreux ouvrages, elle est chargée du secrétariat scientifique du Conseil national de la recherche archéologique. Elle s’occupe également du patrimoine maritime et fluvial au sein de la Direction générale des patrimoines. Elle est notamment chargée des relations avec le DRASSM, membre du conseil d’administration du BELEM, de l’association de préfiguration de la Fondation ESPRIT DE VELOX et du comité scientifique ODYSSEA.
Sa vaste érudition, associée à un tempérament contemplatif, lui a permis de développer un esprit analytique tourné vers la recherche, mais aussi un imaginaire original, dont témoignent de nombreuses œuvres graphiques et photographiques. Par son travail sur le galet, elle a pu réaliser la synthèse de sa philosophie et de ses passions pour l’univers marin et la nature : ne pas susciter de rupture, à travers le geste créatif, mais magnifier la continuité du besoin de beauté à la recherche d’une harmonie simple et lumineuse.
Herveline Delhumeau est Chevalier à l’Ordre National des Arts & Lettres et l’épouse du chef d’orchestre Patrick Crispini.
Publication récente de Herveline Delhumeau
aux éditions Acte Sud :
Le Palais de la Cité
Du Palais des rois de France
au Palais de Justice
Au cœur de Paris, sur l’île de la Cité, la Sainte Chapelle, les vastes salles de la Conciergerie ou encore les tours du Quai de l’Horloge sont les témoins grandioses de ce qui fut la première résidence principale des rois de France. Le Palais de la Cité permet de saisir en profondeur l’évolution de ce site architectural complexe, des premières constructions romaines jusqu’à sa transformation progressive en palais de justice.
L’ouvrage multimédia se penche particulièrement sur la période gothique via la réalisation d’une exceptionnelle reconstitution 3D de l’île de la Cité et du Palais médiéval.
Ci-après : Conciergerie et Sainte–Chapelle: Mégastructures au cœur de Paris (© Réal. Sandrine Mary – TMC Production)
un documentaire récent où apparaît Herveline et auquel elle a collaboré…
Au cœur de Paris, sur l’île de la Cité, se trouvait l’un des palais les plus majestueux de l’époque médiévale, le palais des Rois. Il ne reste plus que deux vestiges de ce palais : la Sainte-Chapelle, la plus grande chapelle palatiale de l’époque, et la Conciergerie, une salle aux dimensions impressionnantes. Ces deux lieux uniques témoignent d’une maîtrise exceptionnelle des techniques de construction.
Le vendredi 25 novembre 2016, au nom de la Ministre de la Culture et de la Communication,
Herveline a reçu les insignes de Chevalier de l’Ordre National des Arts et Lettres des mains de Michel L’Hour
conservateur général du Patrimoine, directeur du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-marines)
Officier de l’Ordre National des Arts & Lettres, Chevalier du Mérite Maritime
Le film ci-dessous agrémenté de documents biographiques relate cette cérémonie
« Quand je peins ou dessine, il me semble que je retourne à mon élément naturel.
J’ai toujours été entourée par des mains créatrices, des odeurs d’encre et de térébenthine.
Mon arrière grand-père Gustave Delhumeau était un peintre apprécié; mon père Jean-Paul Delhumeau, dit Morog, hyper créatif en tous domaines, n’a pas hésité à me confier des crayons ou des burins avant même que je ne sache écrire… J’ai donc grandi dans un monde où l’imaginaire avait autant de place que la réalité.
La mer, la nature, les mondes minéraux, le goût de l’objet ou d’un détail architectural, la fascination pour une certaine abstraction n’ont jamais cessé de nourrir en moi le bonheur mystérieux de voir surgir des pensées mises en forme au fil du trait.
Ma vie professionnelle, passionnante, ne me laisse pas beaucoup de temps libre : voilà pourquoi j’apprécie d’autant plus ces moments où je me retrouve au cœur de moi-même.
J’ai appris en regardant, j’ai regardé en apprenant ».
Herveline Delhumeau, préface à une exposition (mai 2000)
« D’abord je choisis mes galets avec amour : leur texture, leur densité, le grain, la veine, une forme qui attise mon œil, caresse mon imagination… Je les soupèse, je les lèche pour qu’ils me redonnent un peu de leur lumière. Après la récolte ils peuvent rester longtemps en attente quelque part dans la maison.
Mon dessein n’est pas de les peindre ni de les recouvrir de je-ne-sais quel décor qui les dénaturerait. Je ne m’autorise que de les rehausser discrètement , de les « enluminer », comme pouvaient le faire les moines des monastères.
Je n’ai donc pas le droit à l’erreur : mon trait à l’encre doit être sûr . Il ne peut être refait. De la même façon que pour le calligraphe chinois, mon geste est unique et définitif.
Ainsi seulement, me semble-t-il, peut-on célébrer la beauté du galet, sa force immémoriale… »
Herveline Delhumeau, préface à une exposition (mai 2000)