SAINT EXUPÉRY : LE RÊVE D’ICARE
Spectacle présenté en collaboration avec transArtis Productions.
Dossier détaillé, castings d’artistes proposés et budget disponibles sur demande.
voir aussi : Jean Desailly & Simone Valère sur la Vigne à Farinet (Saillon)
voir aussi : La Ligne & le Trait – Saint Exupéry, le dernier vol – La Parabole des 3 vols
La musique et la voix de Saint Exupéry
unies pour un même voyage
au cœur de l’Homme
un concert – spectacle
conçu et réalisé par Patrick CRISPINI
d’après l’œuvre d’Antoine de Saint Exupéry
© Edition GALLIMARD –Tous droits réservés
créé à l’occasion du 100e anniversaire
de la naissance de l’aviateur-poète
à la Fondation Gianadda de Martigny (Suisse)
le 30 juin 2000
avec Jean Desailly & Simone Valère, récitants
Lionel Monnet, piano
EUROPEAN CONCERTS ORCHESTRA
Direction musicale: Patrick crispini
Il existe trois versions de ce programme :
– 2 récitants, ensemble instrumental (de 2 à 12 musiciens) ;
– 2 récitants, orchestre symphonique (32 à 50 musiciens) ;
– 1 récitant accompagné par un fond musical sur bande sonore.
Durée : environ 2 h
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La Ligne et le trait
La production se présente comme un parcours musical et poétique ininterrompu, sous forme de -concert-spectacle, à l’image du vol d’Icare, puisé dans l’œuvre d’Antoine de Saint Exupéry. Les voix conjuguées du Petit Prince et du poète nous rappellent que la Citadelle se construit d’abord dans le cœur de l’Homme. Dans une époque où les technologies créent chaque jour des ramifications de plus en plus complexes entre les êtres humains, où la communication risque d’être toujours plus déshumanisée, il est indispensable d’écouter le message philosophique de celui qui fut un des chevaliers de l’Aéropostale et qui sut d’abord faire sienne leur devise : assurer la ligne, coûte que coûte, livrer le courrier…
L’événement
Pour le 100e anniversaire de la naissance de l’aviateur-poète, Patrick CRISPINI a conçu un spectacle réunissant des textes de Saint Exupéry, puisés dans l’ensemble de son œuvre, et des pièces musicales évocatrices , sertis dans l’écrin d’un parcours poétique ininterrompu, qui évoque le cheminement de la vie à l’image de la trajectoire du vol d’Icare. La légende d’Icare, brûlant ses ailes dans la trop grande ivresse de son premier vol et s’extirpant avec son père Dédale des couloirs glacés du labyrinthe du Minotaure, est une parabole riche d’enseignement. L’homme moderne, s’il n’y prend pas garde, risque de s’élever pour rien. Pour Saint Exupéry, ce message était essentiel : voler n’est pas tout.
Voler, c’est inscrire dans le temps de sa vie une trajectoire de maîtrise et de dignité, visible à l’œil nu par tous. Non pas donner l’exemple, mais être l’exemple, en donnant un sens à son existence, un cap à ses objectifs, au service de l’humanité, réseau de relations.
Quatre baptêmes pour une trajectoire
- Le baptême de l’eau : La naissance de la vie et le monde de l’enfance sont au cœur de l’œuvre de Saint Exupéry. Le spectacle évoque le jeu, entre les gouttes de pluie, du Chevalier Aklin, auquel jouaient les enfants Saint Exupéry dans le parc du château familial…
- Le baptême du feu : L’âge adulte, l’expérience du métier, les premiers vols, l’endurance…
- Le baptême de la terre : Au moment où le monde bascule vers un nouveau conflit mondial, la pensée de Saint Exupéry devient universelle et définit un destin pour la Terre des Hommes.
- Le baptême de l’air : le Pilote de Guerre, au-dessus d’Arras, évoque le désastre du conflit et réclame un credo capable de redresser la dignité de l’homme réduit à la barbarie et au monde déshumanisé des machines et des technologies : au pied de la Citadelle, ayant entrepris son dernier vol depuis la Corse, la trajectoire du poète se dissout dans l’universel : un destin devient une légende…
un message aéroporté
Le sac postal contenant le poème qui suit, accompagné de cartes postales dédiées à Saint Exupéry, fut largué symboliquement le 30 juin 2000, quelques minutes avant le début du spectacle Le rêve d’Icare, au-dessus des jardins de la Fondation Gianadda de Martigny par un hélicoptère d’Air-Glaciers. Les cartes postales contenaient diverses citations de Saint Exupéry, mais disposaient d’un espace libre pour que chaque participant et auditeur puisse y inscrire un message à envoyer vers d’autres horizons…
À la lueur des étoiles…
Il était né pour le rêve, mais il se fit mécanicien pour les hommes et arpenteur de dunes. Tout en lui respirait et exaltait la contemplation, mais il fut de l’aventure de l’aviation naissante et lui donna ses ailes de noblesse. Il n’aurait jamais dû quitter le jardin familial, mais il fit de la terre son empire dérisoire et le remit aux allumeurs de réverbères. Mondain, il n’aimait rien tant que la simplicité, fragile, il ne sut être que cassures et fêlures, funambule sur la corde raide de sa vie. Cet homme, paradoxe vivant, n’a eu de cesse d’être au milieu des hommes pour connaître le cœur de l’homme.
Il mourut en 1944 aux commandes de son zinc, alors qu’on allait lui signifier pour toujours son interdiction de voler et que le débarquement allié avait commencé. On dit qu’il s’abîma avec son avion quelque part au-dessus de la Méditerranée, mais cela faisait bien longtemps qu’il s’était abîmé le courage et la volonté dans d’inutiles diatribes partisanes et des raids insensés pour redresser la barre de ses finances… Sa terre à lui, c’était sa machine à écrire, c’était le ruissellement continu de ses brouillons, dont il tentait de démêler chaque soir l’écheveau dans son monologue confié à un dictaphone, et que des mains habiles venaient recueillir et transcrire en signes.Tant, parmi nous, ont appris par cœur des citations de lui, qu’ils ont ensuite laissées mourir à la devanture des édifices et des écoles, ou abandonnées au bon vouloir d’artificiers d’officines, tant ont goûté à la source du PETIT PRINCE, sans jamais plus y retourner, tellement il pouvait paraître mièvre de boire à cette eau si pure.
Tant ont mis TERRE DES HOMMES à la sauce humanitaire, qu’ils en ont oublié le sens profond. Bien sûr, il faut redécouvrir l’homme, son œuvre. La débarrasser de tous ces clichés qui l’ont déformée à force de vouloir la reproduire. Mais d’abord, il faut prolonger en nous cette leçon de vie, qui n’impose rien, sinon la petite musique que connaissait si bien MOZART : celle de la fragile condition humaine aspirant à la grandeur.
Aujourd’hui, Saint Exupéry aurait cent ans et l’on peut parier qu’il volerait encore, son éternelle clope au bout des lèvres. Mieux, il rêverait sûrement à un monde meilleur, à une CITADELLE, faite d’amour, de respect de l’autre et d’allégresse. Et puis, sans doute, danserait-il. Comme on danse sa vie, sans tambour ni trompette. À la lueur des étoiles…
Préface du programme du spectacle par Patrick Crispini
écouter : la scène finale de Saint Exupéry, le Rêve d’Icare, par Jean Desailly, Simone Valère, récitants European Concerts Orchestra, direction : Patrick Crispini (© Duino Prod 30 juin 2000)
extraits du Press Book pour le spectacle du 30 juin 2000