L’ARLEQUIN SUR LE TOIT

Au Temps des Années Folles…

 Spectacle présenté en collaboration avec transArtis Productions.
Dossier détaillé, castings d’artistes proposés et budget disponibles sur demande.
voir aussi : Cocteau le Magicien  –  Satie, un Socrate en Totem
voir aussi : Wiéner & Doucet, bardes des Années Folles  –  opusBook : commander la brochure

Conception, livret, musique originale, mise en scène :
Patrick CRISPINI

ACTEURS, DANSEURS ET MIMES
Solistes de EUROPEAN CONCERTS ORCHESTRA
Direction musicale : PATRICK CRISPINI

Il existe trois versions de ce programme :
– 2 récitants, ensemble instrumental (de 2 à 12 musiciens) ;
– 2 récitants; orchestre symphonique (32 à 50 musiciens) ;
– 1 récitant accompagné par un fond musical sur bande sonore.

Durée : environ 1 h 50.

Ayant quitté la Nouvelle Athènes, l’anarchie bohème et les vapeurs symbolistes des cabarets montmartrois, les jeunes créateurs, venus de l’Oural au Mississipi, réfugiés dans le quartier du Montparnasse, entre le Dôme, la Coupole, le Bal Bullier, la Ruche et la rue de la Gaité, repensèrent au jour le jour les principes d’un art enfin désancré des conventions héritées du XIXe siècle, devenu cubiste, dadaïste, surréaliste

À quelques lieues des tranchées et des horreurs de la Première Guerre mondiale, les Montparnos, à la lumière crue des néons, dans les sous-pentes, ateliers d’artistes, cafés, brasseries et théâtres inventaient une esthétique définitivement délestée des brumes impressionnistes, portée par le nouveau jazz, les revues nègres, le design, l’affiche, l’univers du cirque, une liberté sexuelle désormais affichée et désinvolte.

 

Mistinguett, Joséphine Baker, égéries des garçonnes à la ligne sportive, débarrassées du corset, y révélèrent leur nudité provocatrice et joyeuse, des murs de respectabilité bourgeoise s’effondrèrent dans un grand éclat de rire : les Années folles étaient en train de naître. Jean Cocteau, magicien des nuits parisiennes, donna à ces Nouveaux jeunes leurs lettres de noblesse dans son manifeste Le Coq et l’Arlequin : la consigne, autour du maître Erik Satie, était le retour à la simplicité, le mélange des genres, du Bœuf sur le toit aux soirées mémorables des Ballets russes de Diaghilev… Ce spectacle fait revivre une époque qui n’avait qu’un mot d’ordre : étonner…

1881 : naissance de Béla Bartók et Igor Stravinsky, deux géants de la musique qui vont profondément remodeler le langage musical du XXe siècle. Au même moment Richard Wagner, qui va disparaître à Venise en 1883, donne son ultime opéra Parsifal à Bayreuth et, dix ans plus tard, Debussy son Prélude à l’après-midi d’un faune, faisant entrer le poème musical dans la modernité.

Les Écoles nationales, issues des redécoupages territoriaux de l’histoire récente, exacerbent des identités artistiques plus affirmées. Simultanément la méthode psychanalytique de Sigmund Freud interpelle de nouveaux champs créatifs, alors que le mouvement symboliste relit les vieux mythes pour une nouvelle définition de la transcendance, débarrassée des anciennes religiosités et que la Sécession viennoise se répand dans toute l’Europe.

Les Ballets russes du mage Diaghilev déversent sur Paris – encore pétrifiée par les années grises de l’affaire Dreyfus – leurs flots de costumes et décors chamarrés et les harmonies mordorées des œuvres russes, revisitées par les chorégraphies bondissantes de Mikhaïl Fokine, de Nijinsky.

Des jeunes créateurs, venus de l’Oural au Mississipi, réfugiés à Paris à Montmartre puis au Montparnasse, repensent au jour le jour les principes d’un art enfin désancré des conventions héritées du XIXe siècle, et deviennent cubistes, dadaïstes, surréalistes… à la lumière crue des néons, dans des sous-pentes, des ateliers d’artistes, cafés, brasseries et théâtres, portés par le jazz, les revues nègres, le design, l’affiche, l’univers du cirque. Une liberté sexuelle, désormais affichée et désinvolte, après l’Art nouveau de la Belle époque, annoncent les Années folles qui, à leur tour, vont insuffler une nouvelle effervescence artistique jusqu’au crash de 1929…